Quelle belle surprise, il y a quelques semaines, quand nous avons entendu Julie crier sous l’eau pour nous montrer ce petit individu bizarroïde ! 😮
A ma connaissance, il n’y avait pas d’espèces de Melibe aux antilles.. pourtant elle y ressemblait bien.. très étrange !!🤔 De retour à la maison, très simplement je tape « Melibe antilles » dans mon moteur de recherche, rien… bon j’essaie « Melibe floride » et là je tombe sur cet article: The Slug site
La voilà : Melibe arianeae, décrite en 2013 en Floride et pour la première fois en Guadeloupe (confirmation par Angel Valdes). 🥳🥳
La commune de Deshaies est à l’honneur dans cet article car, en une seule plongée, j’ai observé 5 espèces différentes d’opisthobranches ! Certaines espèces ont déjà été rencontrées en Guadeloupe :
en alimentation sur une éponge (Dysidae janiae) : Felimare ruthae
Dans l’herbier, j’ai également eu la chance de croiser pour la première fois un juvénile transparent de Petalifera ramosa.Encore une nouvelle espèce pour le site !
La mer m’a offert de très belles observations ces dernières semaines !
Je suis allée explorer la plage de Bois Jolan et ce site se révèle être un très bon spot à limaces. On barbote dans de l’eau chaude, claire et on se repose à l’ombre des cocotiers en sortant… Plutôt sympa comme cadre !
J’ai croisé plusieurs fois Nanuca sebastiani(jusqu’à présent, je ne l’avais vue qu’à la plage de Baie Rouge à Saint-Martin).
Pour la première fois, j’ai observé deux individus d’Ercolania coerulea! Très belle et étonnante espèce qui ressemble à une algue donc, à moins qu’elle soit en déplacement, pas facile à repérer…
En allant faire un petit tour de nuit à Deshaies(bon spot à limaces également 😉 ) , j’ai observé, pour la première fois en Guadeloupe « continentale », Learchis poica!
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Je vous souhaite de très bonnes fêtes de fin d’année et que l’année 2019 soit riche en rencontres sous-marines !
Les Saintes sont encore à l’honneur dans cette mise à jour grâce à l’œil aiguisé de Florian Labadie et de Claire Jeuffroy !
Felimare ruthaeetNavanax aenigmatusy ont été observés pour la première fois dans la baie de Terre-de-Haut. Une bien jolie espèce, Platydoris angustipes, y a également été rencontrée et c’est une première pour le site Seaslugs Guadeloupe !
En Guadeloupe continentale, Florian a également photographié Pleurobranchus aerolatusau Moule à la plage de l’autre bord.
De mon côté, j’ai eu la chance d’observer de nombreux petitsDoto cureresur leur hydraire « Sapin de Noël » avec leurs pontes et Phidiana lynceus à Deshaies.
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Merci à eux et à très bientôt pour les nouveautés !
Je vous partage ma jolie rencontre à Antigua avec Costasiella ocellifera. Cela faisait longtemps que je la cherchais en Guadeloupe, sur chaque petite algue (elle se nourrit d’Avrainvillea) et je commençais à désespérer.. Actuellement en vacances, en arrivant dans la baie d’English harbour à Antigua, petit coup d’œil sur une deuxième Avrainvillea et…. Jackpot ! Heureusement que j’avais mon objectif macro pour être bien sûre de l’identification car elle ne fait que 2 mm..
En plus de ressembler à un personnage de dessin animé, Costasiella ocelliferaà une jolie particularité : elles est kleptoplaste. On peut bien observer sur les photos des tâches vertes présentes en grand nombre dans ses cérata: les chloroplastes. Ce sont des organites réalisant la photosynthèse. En effet, comme la majorité des autres sacoglosses, l’algue n’est que partiellement digérée et les chloroplastes restent fonctionnels dans le corps des individus. Ils récupèrent donc de l’énergie grâce à la lumière..!
Costasiella ocellifera (vue de face)
Costasiella ocellifera
Que la nature est belle !
Bullement,
Mélodie
PS: L’observation n’est pas en Guadeloupe mais je suis si contente de ma découverte que je tenais à vous la partager !
Environ 2 cm de couleurs et de lumière ! J’ai observé ce petit bijou dans la baie de Deshaies à environ 1 m de profondeur. Barboter dans les eaux de surface est assez efficace quand on cherche des opisthobranches et c’est un bon plan quand on est frileuse comme moi !
Sa taille est encore très petite (voir photo avec échelle ci-dessous) mais l’œil est facilement attiré par ses superbes couleurs qui avancent très vite.
Niveau classification, elle appartient selon WoRMS (World Register of Marine Species) à la famille des Aplustridea de la classe des hétérobranches non assignés. Toutes les espèces de cette famille ont une coquille externe qui est trop petite pour qu’ils puissent complètement y entrer et s’y protéger.
Micromelo undatus
24/06/18, échelle avec un doigt
Concernant notre « mélo miniature » :
la coquille est blanche (celle de l’individu de Deshaies était recouverte d’algue),
La coquille a 2 à 3 lignes spirales brunes et plusieurs lignes brunes axiales onduleuses,
Le corps est bleuté avec des taches blanches et possède une bande jaune et bleue.
Cette espèce s’alimente principalement de vers polychètes fouisseurs, les cirratulides, que l’on retrouve souvent sous les cailloux des fonds sableux ou vaseux en Guadeloupe. Elle a deux boucliers céphaliques qui lui permettent d’aller rapidement s’enfouir sous le sable pour chasser ses proies (observation d’une prédation à la Réunion).
On observe bien sur la photo de face ci-dessous les deux petits «yeux » situés entre ces boucliers céphaliques.
J’ai le plaisir de vous partager nos premières données à la Désirade grâce à Florian Labadie, Nicole et Guy Van Laere. En 1 mois plusieurs individus de Doriprismatica sednay ont été observés en groupes de 2 ou 3 sur deux sites différents : Pointe des Colibris et La Cathédrale.
Deux individus ont été surpris dans une situation qui ressemble à un accouplement (voir diaporama). A quelques exceptions près, tous les opisthobranches sont hermaphrodites. En effet, ils ont chacun un pénis rétractable situé à proximité du vagin. Ils doivent donc se placer tête-bêche pour échanger leurs spermatozoïdes et réalisent chacun, de leur côté, leur propre fécondation. Cependant, les organes sexuels des opisthobranches sont placés à droitede leur corps. La position des individus de la Désirade devrait donc être inversée pour qu’il y ait reproduction… Peut être commençaient-ils à se positionner ou plus simplement, ils étaient en trailing ! Dur à dire..
J’en profite pour vous faire part de nouvelles observations de Felimare kempfi aux îlets Kahouanne et Tête à l’Anglais par Floriant Labadie. Il a rencontré plusieurs individus sur une même journée, ouvrez donc l’oeil ! 😉
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Merci à Floriant, Nicole, Guy et Olivier du club « Ilôt Plongée » de la Désirade, pour leurs données !